3.6 millions de tonnes d’emballages ménagers ont été recyclés en 2019. Soit 104 000 tonnes de plus que l’année précédente selon une étude de CITEO*. Si les Français sont de plus en plus nombreux à recycler leurs déchets, ils sont aussi de plus en plus nombreux à attendre des efforts de la part des industriels.
Le succès de l’emballage recyclable
L’étude montre clairement que la perception des consommateurs face à l’emballage change. Par exemple, le papier kraft, autrefois assimilé à un emballage “cheap” et “de seconde zone”, est aujourd’hui recherché par les usagers. Comme le carton, il devient le symbole d’un “emballage vert” car il se recycle aisément. Les attentes des consommateurs poussent ainsi les entreprises à se renouveler et à aller dans le sens d’un emballage écologique.
Des solutions pour un emballage écologique
Si les Français sont de plus en plus soucieux du recyclage de leurs déchets, ils deviennent également de plus en plus regardants à la production de déchets en amont. Les Français sont demandeurs de packagings écologiques, de matériaux recyclables, d’emballages réutilisables et/ou d’emballages recyclés. Là où auparavant face à un emballage recyclé le consommateur passait son chemin, aujourd’hui, il a tendance à être accroché par un tel packaging.
Répondre aux exigences environnementales des consommateurs
Halte donc au suremballage et en route vers le packaging recyclable. Le message est clair et les industriels ont déjà commencé à produire des emballages alimentaires écologiques. Les emballages réutilisables en verre ou en métal fleurissent dans nos étalages, mais celui qui tire réellement son épingle du jeu de l’emballage recyclable, c’est l’emballage en carton. Maintenant que l’emballage recyclé n’effraie plus, que du contraire, les industriels se penchent fortement sur ce matériau. De même, les industriels mènent des études pour concentrer leur packaging sur une « mono–matière ». Pour supprimer le bec plastique, par exemple, et assurer l’entière recyclabilité sans altérer l’usage et la conservation des produits.
Film plastique : nouveaux matériaux ou recyclage optimisé ?
De nouvelles matières sont à l’étude pour tenter de remplacer le plastique sur le marché de l’agro-alimentaire et du particulier. Mais il est encore incontournable dans le secteur de la logistique et de la supply chain. Car les alternatives en matières bio-sourcées, la plupart du temps conçues à base de cannes à sucre issues d’Amérique du Sud, posent question quand on considère leur bilan carbone, tant en termes de production que de transport.
De même, les nouveaux films étirables extrudés en France à partir de 80% de PE recyclé patissent au niveau de leurs performances mécaniques. Résultat : les utilisateurs doivent déposer plus de film pour assurer le maintien de la charge palette, générant ainsi plus de déchêts… !
De fait, le film pour palettes en PE reste donc le meilleur allié des opérateurs au quotidien. D’autant que des solutions existent pour associer son usage à des choix plus ECO RESPONSABLES:
- Réduire la quantité de plastique déposée : concernant les emballages secondaires de fin de chaine, comme dans le secteur de la logistique, le film pré-étiré manuel (7µ, 300 ml) offre une excellente solution car il réduit de 50% la quantité de film déposé par rapport à un film étirable standard et même de 22% par rapport à une même bobine de film étiré 9 µ.
- Réduire l’épaisseur des coiffes : il suffit de calculer l’épaisseur du film vraiment nécessaire au type de stockage ainsi qu’à son bon maintien lors du banderolage automatique. Les entreprises qui ont fait cette analyse constatent bien souvent que l’épaisseur commandée n’est pas nécessaire…A noter en outre qu’il existe des coiffes en PE recyclé qui ici ne pose pas de problème vu que les performances mécaniques n’entrent pas en ligne de compte.
- Opter pour l’utilisation d’un film étiré imprimé puisqu’il est 100% recyclable, contrairement à un film de palettisation standard sur lequel on aurait posé à un adhésif personnalisé.
Les métiers de la production et de la logistique doivent donc bien analyser leurs besoins et les confronter aux propriétés et vertus réelles des solutions envisagées pour négocier efficacement le tournant « vert » qui s’engage aujourd’hui.
Le luxe entame sa transition vers l’écologie
Force est de constater que même dans le secteur de la mode et du luxe*, les mentalités évoluent. La tendance du recyclable/recyclé touche désormais aussi ce secteur alors jusqu’à présent un peu plus épargné. L’engouement des plateformes de seconde main est tel que les grandes marques comme Stella McCartney, Chanel, Gucci, Hermes ou encore Burberry sont obligées d’en tenir compte. La pression des consommateurs pour aller dans le sens d’une mode plus respectueuse de l’environnement oblige ces marques à changer. Si le secteur du prêt-à-porter, régulièrement pointé du doigt pour son impact écologique, avait déjà pris le train en marche, le secteur du luxe ne s’y était pas encore vraiment frotté. Le luxe durable semble à présent lancé.
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